Sai:Taker #1-2
Re-Birth, The Lunatic Taker : des anges dévoreurs d’âmes, du sang, des psychopathes, des larmes. Sai:Taker : des boobs, de l’humour potache, de la baston, des quiproquos en pagaille. Le point commun entre ses deux titres, hormis qu’ils sont issus du même couple scénariste/dessinateur ? Eh bien, l’un est la suite de l’autre ! L’éditeur Doki Doki s’est spécialisé dans la collection des œuvres du prolifique scénariste Lim Dall Young (Freezing) et de son collectif de dessinateurs. Amoureux des récits d’action/sexy aux scénarios parfois très denses, ce conteur aux goûts hétéroclites raconte avec Re-Birth la descente aux enfers d’un frère et d’une sœur ressuscités en morts-vivants capables de chasser les anges ! Drames, folie, trahisons et paranoïa sont au menu du manga le plus noir et pessimiste de son auteur, doublé d’une réflexion sur la morale humaine ! Il se termine sur un cliffhanger assez déroutant et appelant une suite, qui n’est autre que Sai:Taker… et qui est une comédie à la limite de la parodie !
Cette nouvelle trilogie peut d’ailleurs se lire indépendamment de la première saison, via un rapide résumé en début du premier volume, un peu confus mais dont on comprend l’essentiel : un Sai Taker est une sorte de super-héros médiatisé et adulé, capable de plonger dans une dimension parallèle, de combattre toutes sortes de monstres, mais surtout de rapporter dans notre monde des « vies », une énergie capable de miracles tel que le prolongement de la vie, la guérison de maladies, etc. Kyoya Nanase est ainsi un lycéen nippon dont la mère adoptive est un être supérieur au Sai Takers ! Un « Récolteur original », cible de terroristes (et entraperçue dans la première série). Lors d’une attaque, Kyoya est blessé. Il doit alors passer un pacte avec un artefact pour devenir à son tour un Récolteur original.
Quasi immortelle (sous certaines conditions contraignantes), nantie d’une puissance phénoménale dont elle n’a pas conscience, Kyoya va devoir intégrer l’école des Sai Takers pour apprendre à maîtriser ses pouvoirs ! Oui, « elle ».
Forcément, s’il n’y avait pas un petit effet secondaire transformant notre héros en héroïne, nous ne serions pas dans une comédie digne de Lim Dall Young ! Sans parler du potentiel commercial de « sexittude » décuplé du titre. Ajoutons à cela que notre nouvelle super-héroïne va se retrouver embrigadée dans un club de folles furieuses se disputant le pouvoir dans une école où les affrontements apocalyptiques font parti du programme ! Et nous sommes partis pour trois volumes d’une comédie plutôt efficace. Même si le naturel tragédien du scénariste revient au galop au détour d’un arc narratif assez intense dans le deuxième volume. Ce qui tombe plutôt bien car on alterne de façon dynamique et fluide, différents genres tels que la comédie avec un graphisme plus léger, un peu de drame et de suspense, et surtout de l’action débridée !
Un homme étonnant et délicieusement imprévisible ce Lim Dall Young !
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