Salvatore #4 ****
Par Nicolas de Crécy. Dupuis, 11,50€, le 17 septembre 2010.
Bienvenue dans l’univers atypique, poétique et un peu fou de Nicolas de Crécy. Drôle et accessible à tous, sa série Salvatore l’illustre joliment.
On y suit les pérégrinations de Salvatore, un chien mécanicien, amoureux depuis l’enfance de Julie. Seulement, la donzelle est partie en Amérique du Sud avec ses parents. Des années après, notre héros a enfin réussi à fabriquer le véhicule idéal -la Julie-Mobile- pour l’y rejoindre. Il se met en route, contre vents et marées…
Rien n’est classique dans Salvatore. Ni son principal protagoniste (un cabot prétentieux, qui cite de grands auteurs de travers, et croit avoir raison en tout et sur tout), ni ses personnages secondaires (un mini-homme animal de compagnie – muet et accroché à son ordinateur portable -, Amandine la truie, en quête de son 13e petit, ou encore ses douze autres rejetons, qui font fructifier un business soit-disant bio et éthique par des moyens tout simplement scandaleux).
Dans ce quatrième épisode, Salvatore est soumis à la tentation charnelle et teste ses sentiments pour Julie. Tandis qu’Amandine embauche un détective privé pour trouver François, son pourceau disparu, adopté depuis par une chatte. On divague gaiement au fil du trait tremblé de l’auteur, d’une finesse délectable. A noter la publication d’une intégrale de la série en petit format (Dupuis, 21€), dont on regrette l’absence de couleurs – qui contribuent dans les albums originaux à la fraîcheur du résultat.
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