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Sam & Max Police Freelance

12 juin 2015 |
SERIE
Sam & Max Police Freelance
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
20 €
DATE DE SORTIE
23/04/2015
EAN
2953732853
Achat :

Si le premier réflexe en voyant Max le lapin plein de dents et Sam le chien à chapeau serait de s’écrier «Qu’ils sont mignons!», le deuxième effet kiss cool arrive très vite. Car on sera plus proches de la réalité en se pâmant d’un : «Qu’ils sont fous, cruels et psychopathes!» C’est d’ailleurs ce qui les rend si craquants.
À eux deux, ces énergumènes anthropomorphes forment la «police freelance». Le musculeux et flegmatique chien Sam, dans son costard-cravate, est inséparable de son «ptit pote» Max, lapin hyperactif et azimuté. Ils voguent d’aventure absurde en voyage déjanté pour mener à bien leur mission : «botter les fesses des vermines de tous poils, en mettant un maximum de boxon». C’est peu dire qu’ils mettent du coeur (de sadiques) à l’ouvrage.

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Ces adorables déséquilibrés prennent vie sous le crayon de Steve Purcell en 1987 (enfin, on retrouve leurs origines dans les marges des cahiers de son petit frère). C’est l’intégralité de leurs aventures dessinées, où se mêlent humour et meurtres en série, que publie aujourd’hui Onapratut. On y retrouve un voyage sur la Lune – où, si ces mauviettes d’astronautes avaient enlevé leur scaphandre, ils auraient constaté qu’on pouvait respirer –, et même dans l’Égypte ancienne (avec les fameux aliens bâtisseurs de pyramides).

C’est longtemps en noir et blanc que l’auteur dépeint les extravagances barbares de ses deux mignonnes armes létales. Avec un talent certain pour la mise en scène, Steve Purcell alterne les plans avec dextérité et sait donner une vraie profondeur aux scènes les plus dantesques, servies par des dialogues souvent savoureux. En arrière-plan, il n’oublie jamais le détail qui tue, insère une course de cafards, des impacts de balles ou chute de cadavres. L’univers a beau être le plus foutraque possible, le fait qu’il soit truffé de références méta rappellent que ce n’est qu’une BD («Je ne trouve rien d’intelligent à dire sur cette image, occupe-toi de lui Max») et ramène finalement les deux bestioles beaucoup plus près du lecteur. Les dernières planches sont en couleurs, et le format de certaines demande de lire l’album dans l’autre sens, ce qui n’est pas super pratique.

Il faut savoir que c’est surtout leur déclinaison vidéoludique qui a fait de Sam & Max des personnages chouchous des geeks des années 1990. Entré comme graphiste chez Lucas Arts, Steve Purcell intègre ses deux compères dans la culture de l’entreprise à l’origine de jeux devenus légendaires comme Monkey Island, et finit par adapter le fameux épisode du road trip en jeu vidéo aux énigmes les plus improbables (Sam & Max hit the road). S’ensuivront («S’ensuivront? Je ne crois pas que ce soit un vrai mot, Sam.») une adaptation télé et d’autres jeux vidéo.

Entrer dans l’univers grotesque et violent de Sam & Max demande forcément un certain état d’esprit. Mais une fois pris dans leurs affres pleines de dérision, c’est savoureux.

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