Par Yslaire. Glénat,

Huit ans après Maudit soit le fruit de ses entrailles…, Yslaire livre un sixième épisode de Sambre, sa série phare dont il ambitionne de tirer moult déclinaisons – une opération déjà commencée avec La Guerre des Sambre.

On retrouve son héroïne Julie, âme tourmentée aux yeux rouges, quelques années après la mort de son amour, Bernard. Elle a dû abandonner son enfant, et se voit déportée. En route vers Cayenne, son bateau fait naufrage, et la jeune femme est recueillie par un gardien de phare généreux…

Avec La Mer vue du purgatoire…, Yslaire semble effectuer une pause de courte durée dans le destin tragique qu’il retrace. Comme s’il offrait à Julie une respiration pour se remettre des horreurs subies par le passé. Juste et sensible, son récit traduit les atermoiements des personnages, et montre leurs faiblesses. Graphiquement, pas de révolution: l’artiste use toujours d’un trait élancé, presque affecté, qu’il habille de rouge et noir, créant des ambiances gothico-romantiques efficaces. On succombe donc une nouvelle fois au charme vénéneux de Sambre, belle plante qui semble pousser doucement mais sûrement au fil des années.

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