Scurry #1
Les humains ont disparu, purement et simplement. Ont-ils fui ? Se sont-ils évaporés ? Peu importe la raison, ils ne sont simplement plus là. Le rêve pour les rats, qui peuvent investir chaque recoin de la ville ! Enfin, le rêve est de courte durée, car faute d’activité humaine – et donc de déchets –, ce sont les denrées qui viennent rapidement à manquer. Wix et Pict font partie d’une colonie de souris et rats, installée dans une paisible maison abandonnée, dont les réserves s’épuisent. Et dont les chefs s’opposent sur la stratégie à suivre : envoyer des éclaireurs toujours plus loin pour repérer des spots de nourriture intacts ou migrer tous ensemble en centre-ville pour augmenter leurs chances de trouver à manger? Mais dehors, les chats et les loups rôdent…
Voilà un emballant début de série qui reprend le décor connu d’une Amérique post-apocalyptique, à hauteur de souris. Mais on n’est pas chez Disney, car les enjeux sont sombres et les séquences d’action parfois franchement flippantes. Imaginez la taille de la mâchoire d’un chat énervé quand vous êtes un souriceau ! Dans un style graphique inspiré autant de la peinture réaliste américaine que du cinéma live, jouant parfaitement du mouvement, de la profondeur de champ et du flou, ainsi que de l’expressivité des rongeurs, Mac Smith propose ainsi un divertissement léché, qui brode efficacement autour d’une trame très classique en profitant de son originalité de point de vue, au ras du plancher. On s’attache vite au dégourdi Wix et à l’intelligente Pict, si bien qu’on frémit face aux multiples dangers, de l’extérieur comme de l’intérieur, auxquels ils doivent faire face. Pas le comics le plus original ou renversant de l’année, mais une vraie bonne surprise.
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