Sept athlètes
À l’été 1936, cinq athlètes de Montreuil décident de se rendre aux Olimpiadas Populares de Barcelone, une compétition sportive censée dénoncer les Jeux Olympiques de Berlin, outil de propagande du régime nazi. Sur la route, ils recrutent deux autres larrons – un intello juif allemand et spécialiste du saut de haies, et un lanceur de poids et/ou grenades irlandais. Mais la compétition va tourner court, car en Espagne, la guerre civile éclate.
Scénaristes de Un maillot pour l’Algérie, Kris et Bertrand Galic mêlent à nouveau Histoire et sport, avec la contrainte supplémentaire de la série concept 7 (sept personnages réunis autour d’une mission). En professionnels aguerris, ils s’en sortent sans problème, parvenant à brosser des portraits succincts mais crédibles de leurs héros, et faisant avancer l’action tambour battant sans oublier de résumer le contexte du début de la guerre d’Espagne. Bien sûr, dans un format contraint, ils doivent recourir à des rebondissements un peu ahurissants, mais l’ambiance « aventure » qu’ils insufflent au récit permet de l’apprécier comme un simple divertissement bien fait. Un parti pris auquel le dessin répond parfaitement, dans une ligne réaliste chaleureuse et de bonne facture, dont les quelques petits défauts – expression et anatomie parfois un peu approximatives, cadrages curieux – passent sous le radar, car tout est ici au service du mouvement, de l’action et des bons sentiments. Pas une médaille d’or pour ces Sept athlètes, mais un podium, assurément.
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