Sept frères
Quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale, sept francs-maçons et anciens résistants reçoivent une étonnante missive, les invitant à relancer leur loge, démantelée par les nazis. Dans quel but ? Démasquer le traître qui a donné ses frères et camarades à l’occupant, moyennant finance…
Dans la logique de la collection 7, voici donc sept personnages avec une mission. Dans une sorte de « whodunit » théâtral, plusieurs protagonistes réunis dans un lieu clos racontent, chacun à leur tour, comment ils ont survécu aux coups de la gestapo ou aux camps de concentration. Et parmi eux se cache un faux frère. Mis en scène avec sobriété, ce dispositif narratif demeure classique mais toujours efficace. On lit jusqu’au bout l’album car on a forcément envie de savoir. Hélas, la fin, comme souvent dans ces récits-là, n’est pas à la hauteur du suspense : ah, c’est lui le méchant, bon, d’accord… Ici, la curiosité venait du choix des personnages et du décor, une loge maçonne. Mais le spécialiste Didier Convard (Le Triangle secret) et Jean-Christophe Camus (Fraternités…) restent dans le superficiel à ce sujet, n’en faisant pas un véritable ressort narratif. Et au dessin, Hervé Boivin (Pretty Little Nightmares) propose un trait réaliste propre et net, mais semble s’ennuyer dans ce huis-clos forcé. Au fin, Sept frères est un album ultra classique, bien fait et efficace, mais trop convenu.
Publiez un commentaire