Sept jours pour une éternité #1 °
Par Espé et Eric Corbeyran, d’après Marc Lévy. Casterman, 12,95 €, le 20 août 2010.
Après La Mémoire d’Abraham, c’est un autre best-seller français qui se voit adapté chez Casterman. Le roman de suspense romantique et fantastique de Marc Lévy devient un diptyque, sous la plume d’un habitué de la transposition (classique littéraire, jeu vidéo, spectacle de danse…), Eric Corbeyran. Les amateurs de Lévy retrouveront donc un couple de héros beaux comme dans une pub pour déodorant, un ange et un démon, irrémédiablement attirés l’un par l’autre alors qu’ils sont censés s’affronter pour sceller le sort de la planète et des humains…
Le pitch n’est pas si mauvais. Il pourrait même servir de base à une comédie moderne et enlevée si, à la place de sirop de guimauve, il avait préféré une sauce un peu relevée et rentre-dedans. Hélas, il n’en est rien. La candeur de l’angélique Zofia n’a d’égale que sa fadeur. Le cynisme de Lucas est trop forcé pour être drôle; et son plan pour bouleverser la société des hommes est d’une tristesse infinie… Enfin, tous deux gravitent dans un San Francisco sans saveur et sans odeur, impalpable. On a aussi connu le dessinateur Espé en meilleure forme (notamment sur Le Troisième Oeil) : si ses personnages sont parfois vraiment convaincants, à d’autres moments, on dirait que l’aspect trop lisse de l’histoire rejaillit sur son graphisme… En cela, la couverture « coucher de soleil » est tout à fait représentative. À fuir.
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