Sept macchabées
Au début du XXe siècle, les empires britanniques et germaniques se disputent la domination maritime et coloniale sur le globe. Ne reste qu’un continent vierge à conquérir : l’Antarctique. Mais atteindre le pôle sud relève de l’exploit surhumain, tant il est difficile d’accès. C’est pourquoi le Premier ministre anglais et un de ses amiraux lancent une opération folle, en s’appuyant sur les travaux d’un certain Victor Frankenstein : faire revenir à la vie sept récents macchabées et profiter de leurs nouvelles capacités de force et de résistance pour mener à bien cette expédition polaire…
La troisième saison de la série concept Sept s’achève de belle manière, aussi bien qu’elle avait commencé avec Sept nains et relevant le niveau des derniers albums, sympas mais sans plus. Ce volume, écrit avec subtilité et efficacité par Henri Meunier (Après la nuit) et mis élégamment en images par le toujours juste Étienne Le Roux (bien aidé par les ambiances colorées convaincantes de Thierry Leprévost), ne se laisse pas submerger par la contrainte de départ d’avoir sept protagonistes, qui sont finalement ici moins intéressants que la mission pour laquelle ils ont été recrutés et ressuscités. Dialogues bien calibrés, séquences rythmées, rebondissements crédibles, tout participe au plaisir de lecture, jusqu’à la dernière page, pour un album qui a su digérer ses influences littéraires pour produire un récit fantastique original. C’est pour toutes ces raisons qu’on aime la série Sept et qu’on attend à chaque tome un niveau au moins égal à celui de ce dernier bel opus.
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