Sept pistoleros ***
Par Antonio Sarchione, Bastien Ayala et David Chauvel. Delcourt, 14,95 €, le 5 septembre 2012.
L’Ouest sauvage a vécu, l’heure est au chemin de fer, au développement urbain, à la modernité. Et les gangsters arborant le Colt à la ceinture sont priés de disparaître… Pourtant, en ce tournant du XXe siècle, il en reste sept dans un bled poussiéreux du Texas. Sept légendes qui vont tout faire pour ne pas se laisser tout simplement rayer des livres d’histoire.
Joli clap de fin pour cette deuxième saison de la série-concept 7 qui, malgré quelques déceptions (7 naufragés et 7 dragons), aura produit de beaux albums de divertissement intelligent (au premier rang desquels 7 clones et 7 détectives). Ici, on assiste à un bel hommage au cinéma western, l’ombre bienveillante de Sergio Leone planant sur cette histoire bien troussée de bout en bout. Narrée en flash-back, elle met en scène des archétypes efficaces (le vieux briscard classe, l’expert en dynamite, l’Irlandais alcoolique, l’Indien ténébreux…) dans un univers familier, avec ses duels dans la grand rue, ses parties de poker qui tournent mal, ses armées de Mexicains énervés. Rien de très neuf, c’est vrai, mais tout est réalisé avec un grand soin, tant dans les dialogues, concis, que dans le découpage, précis. Le trait élégant et sobre d’Antonio Sarchione (Le Casse – Gold Rush), qui a bien digéré l’influence de Giraud et Boucq, participe aussi de la réussite de l’album, grâce à un décor crédible et des séquences spectaculaires. Un beau travail d’équipe, révélateur du talent de chef d’orchestre de David Chauvel, initiateur de séries de haut niveau (Le Casse, WWW2.2, La Grande Évasion…).
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