Par Laci et Sylvain Cordurié. Soleil, 13,50 €, le 27 janvier 2010.

Voici une nouvelle collection des éditions Soleil, baptisée 1800. Un label mettant en scène « des héros de la littérature classique du XIXe siècle évoluant dans un univers aux accents fantastiques ». Premier personnage à trouver une nouvelle vie dans cette collection, l’incontournable Sherlock Holmes, qu’on retrouve ici incognito, puisqu’il se fait passer pour mort après son duel avec Moriarty dans une cascade suisse. Mais d’obscurs personnages retrouvent sa trace : il s’agit de vampires, qui ont besoin du célèbre détective pour démêler un conflit dans leur communauté…

L’histoire est abracadabrantesque. Holmes, enquêteur fatigué et sevré de son addiction à la drogue, se retrouve englué jusqu’au cou dans une affaire de meurtres en série impliquant des suceurs de sang, dont la paisible (?) société secrète est menacée par un vampire franc tireur ! Mais bon, passé ce postulat un peu dingue, force est de constater que ce premier volume d’un diptyque recèle suffisamment de séquences mystérieuses et spectaculaires pour tenir en haleine. Toutefois, le récit hésite entre le fantastique classique (dans son découpage, ses dialogues et son dessin notamment…) et la tentation de sortir des sentiers battus, ce qui donne lieu à des passages franchement risibles : Holmes se gavant d’eau bénite pour ne pas être mordu, ou discourant comme si de rien n’était avec le prince des ténèbres ! Au final, mis à part ces tentatives parfois maladroites, Laci et Sylvain Cordurié, auteurs du Céleste noir chez Delcourt, produisent un album de pur divertissement tout à fait convenable à défaut d’être inoubliable.

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