Silencer #1-4
Shizuka Katsuragi est policière, mais n’en a que faire des règles institutionnelles. Après un séjour professionnel forcé aux États-Unis, elle revient au Japon, mais est mise au placard. Elle se retrouve avec un supérieur tout aussi rejeté par ses confrères, mais qui accumule en plus bien des tares. Corrompu et macho invétéré, il n’en fait qu’à sa tête puis traîne avec les escrocs et la pègre. Au départ ostracisés, les deux flics vont en définitive faire le sale boulot de la police.
Au niveau du scénario, on reconnaît bien la pâte de Buronson (Sanctuary, Heat, Strain…). Le milieu des yakuzas, le versant polar sombre, les filles plantureuses ainsi que les hommes charismatiques sont bien de la partie. Malheureusement, le tout est un peu facile, superficiel et peu crédible. La série a beau ne faire que 4 tomes, on sent en prime que l’ensemble a été étiré, l’intrigue manquant d’épaisseur.
Côté dessin, on retrouve Yuka Nagata, qui est une mangaka ayant déjà plus de 20 ans de carrière. Après des débuts dans le shônen aux éditions Kodansha, c’est son arrivée dans le seinen qui va marquer un tournant dans sa carrière. Ses parrains et scénaristes d’alors n’y sont certainement pas pour rien non plus, puisqu’il s’agit de Tetsuo Hara et Buronson avec lesquels elle publie un spin-off de Hokuto no Ken (La Légende de Toki), puis Silencer (sous le pseudonyme de Shô Fumimura).
Le tout se lit par simple distraction mais s’oublie aussi vite. Et de Silencer, on retiendra surtout l’apport non négligeable de Yuka Nagate : son héroïne forte qui sait s’imposer et son dessin. Moderne, vif, soigné et adulte, il donne le ton. Maturité qu’on retrouve d’ailleurs avec plaisir depuis pris son envol en tant qu’autrice complète avec sa série GIFT±
SILENCER © 2013 Sho FUMIMURA, Yuka NAGATE / SHOGAKUKAN – Traduction : Masaya Morita
Publiez un commentaire