Simak #1
Phoenix est un policier de l’espace, têtu et doué, amnésique mais doté d’un flair invraisemblable. Seul, il enquête sur le meurtre de son équipier par un assassin aussi célèbre qu redoutable, et se rend sur la planète de tous les vices, Solar Corona. Où il va découvrir le côté obscur de la galaxie, en même temps que quelques pistes sur sa véritable identité…
Jerry Frissen emprunte le concept de Simak – humain génétiquement modifié – à l’univers des Méta-Barons, le temps d’un diptyque en forme de thriller sidéral. La trame globale de son scénario est aussi classique qu’efficace : un personnage héroïque mais naïf, une enquête qui patauge avant de devenir dangereuse, des traîtres et des morts, et un bon cliffhanger à la fin du tome 1… Le co-créateur de la constellation Lucha Libre aux Humanos a du métier. Mais il manque un peu d’originalité – ne disons pas humanité, les humains étant minoritaires ici – à son histoire, mais elle se lit sans déplaisir, notamment car la planète où elle se déroule regorge de détails croustillants. Toutefois, on reste sur sa faim, notamment au niveau du dessin. Comme à son habitude, Jean-Michel Ponzio (Mémoires de la guerre civile, Terminus, Expérience Mort, Le Protocole Pélican, Genetiks, Le Complexe du chimpanzé…) use de sa palette photoréaliste, mais avec trop maniérisme dans les postures, des cadrages parfois paresseux et des décors fort sombres qui sentent le déjà-vu. On l’a connu plus inspiré, sans doute par des scénarios eux aussi plus innovants. Mais sans doute fait-on la fine bouche : Simak demeure une bande dessinée de SF tout à fait correcte. Ni moins, ni plus.
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