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BoDoï, explorateur de bandes dessinées – Infos BD, comics, mangas | November 21, 2024















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19 avril 2021 |
SERIE
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DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
21 €
DATE DE SORTIE
12/02/2021
EAN
2205087312
Achat :

Eclo et Bee survivent en solitaires au bord d’un grand lac, dans des temps d’après un grand cataclysme. Aucun contact avec la ville au loin, ni avec les hordes de mystérieux Technophiles qui sèment la terreur. Rien qu’une vie simple, de pêche, de feu, de cueillette. Mais un jour, Bee reçoit un appel de détresse et laisse Eclo seul.e. Pendant, ce temps, dans un autre monde, peuplé de créatures aux allures de noix ou de champignon, Gluan peine à se faire accepter de la communauté, sa maladresse étant aussi grande que son enthousiasme et sa créativité. Eclo et Gluan vont se rencontrer et vivre une aventure qui va les secouer, et les faire grandir…

skip-image1La première chose qui frappe dans cet album est l’utilisation de l’écriture inclusive, expliquée par une note préliminaire : l’autrice n’a pas souhaité donner un sexe à ses protagonistes, et la traductrice a donc opté pour une écriture inclusive. Outre cet aspect peu commun pour l’heure en bande dessinée, le second élément marquant – et c’est sans doute le plus fort – est la maestria et l’originalité graphique de l’Américaine Molly Mendoza. Au sein de mises en pages inventives, n’hésitant pas à jouer avec des illustrations pleine page, elle laisse exploser une palette de couleurs chatoyantes pour faire vibrer un trait d’une superbe fluidité. Chaque séquence est construite avec intelligence, chaque changement de dominante chromatique fait sens, chaque modulation dans le niveau de détail des cases influe sur l’émotion. Mais, car il y a un gros « mais », le scénario n’est pas du tout à la hauteur du graphisme. En effet, la rencontre entre Eclo et Gluan débouche sur une succession de visites d’univers parallèles ou intérieurs, comme autant d’étapes à la découverte de soi, toujours débordant de sentiments : c’est répétitif et ça vite en rond, car les rencontres faites par les deux personnages et les péripéties qu’ils surmontent manquent de surprise et de fond. Leur quête se résume alors plus à une balade onirique et vaguement initiatique, qu’à une plongée dans leur psyché en construction. Enfin, l’histoire s’achève sur une morale qu’on a vu venir à mille lieux, franchement fade compte tenu de l’engagement visuel démontré. Skip restera donc comme une révélation graphique éclatante, dont le scénario demeure trop léger pour toucher vraiment. Un peu rageant…

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