Sœurs d’Ys
Protégée par la magie de la reine Malgven, la ville d’Ys se dresse au milieu des vagues sur les côtes de la Bretagne. À la mort de leur mère, les deux princesses héritent de la fabuleuse cité, mais tout oppose les deux jeunes femmes. Tandis que Dahut embrasse pleinement son rôle et assure la gestion de la ville avec son père le roi Gladon, Rozenn s’éloigne de la cour et préfère passer son temps au contact de la nature et des animaux. Mais cette dernière ne réalise pas qu’un lourd secret est à l’origine du sortilège qui protège la cité, et qui pourrait bien causer sa perte…
Cette nouvelle adaptation de la légende bretonne du royaume englouti d’Ys met l’accent sur ses personnages féminins en leur apportant davantage de complexité, à l’instar de ce qu’avaient déjà proposé Loïc Sécheresse et Annaïg dans leur excellent Ys.
Ici, l’Américain M.T. Anderson se concentre sur le fossé qui se creuse entre les deux sœurs à mesure qu’est dévoilée la face cachée de la ville, dans des passages plus sombres qui apportent une certaine maturité au récit.
Si l’intrigue se tient de bout en bout, la simplicité des dialogues fait presque regretter que la bande dessinée ne soit pas muette, car c’est bien l’approche graphique de Jo Rioux qui donne réellement sa force au récit.
Dans des tons doux et au travers du design soigné de ses personnages, costumes et créatures fantastiques, l’illustratrice canadienne réussit à créer un univers visuel crédible et onirique, qui se marie parfaitement au propos. L’immersion est totale.
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