Soloist in a cage #1
500 000, c’est le nombre d’habitants qui se massent dans la Cité-prison, gigantesque pénitencier dans lequel sont cloîtrés les pires criminels qu’ait engendrés l’humanité. Entourés de murs d’enceinte considérés comme infranchissables, les lieux sont devenus une cité sous cloche dans laquelle chacun tente tant bien que mal de survivre. Chloé et son petit frère Locke sont nés ici et sont à présent orphelins. Malgré les risques considérables que cela représente, ils tentent une évasion en suivant un malfrat du coin. À deux doigts de réussir l’impossible, Chloé parvient à se rendre de l’autre côté du mur. Obligée de laisser son petit frère derrière elle pendant l’opération, elle se promet de venir le chercher dès qu’elle en aura les moyens.
C’est évidemment sur ce second acte que s’attardera la majeure partie de cette histoire, qui prendra alors les allures d’une vengeance sanglante. De retour au bercail surentraînée, Chloé fera preuve de force et de courage pour ne pas se laisser prendre dans les griffes des scélérats qui grouillent de toutes parts. Sur un rythme et une mise en scène tendus au cordeau, son retour se déroule comme un thriller punitif parfaitement huilé.
Auteur dont il s’agit de la première série (en trois tomes), Shiro Moriya livre un premier tome explosif, détaillé et ténébreux. À la manière de Hiroaki Samura sur L’Habitant de l’infini, son graphisme se transcende le temps de quelques cases et pages prenant des allures de tableaux. L’univers corrompu qu’il installe en quelques chapitres convainc par sa noirceur et l’ambiance qu’elle parvient à insuffler est comparable à celle que Tsukasa Monma déploie dans Machuria Opium Squad. C’est donc absorbé et avec un plaisir non dissimulé que l’on parcourt ses planches judicieusement publiées en grand format par les éditions Ki-oon.
Traduction : Djamel Rabahi – ORINONAKANO SOLOIST © 2018 by Shiro Moriya / SHUEISHA Inc.
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