Souricia et le géant de la clairière



Souricia est l’héroïne du royaume de Poétia, une fine lame doublée d’une redoutable enquêtrice. Heureusement qu’elle est là pour éviter que le sinistre rat Radi Khan ne renverse l’ordre établi ! Serait-ce lui derrière le vol d’un grimoire contenant des formules dangereuses ?
Une histoire de fantasy, façon cape et épée, pour enfants, dans un grand format laissant la part belle à l’image et à l’aventure, la promesse était belle. Et la déception est à l’avenant. Car l’intrigue est bien trop simpliste et se résout trop facilement, les rebondissements manquent de surprise, les personnages de complexité, et les dialogues d’humour. Ce n’est pas parce qu’on s’adresse à de jeunes lecteurs qu’il faut se cantonner à un scénario trop linéaire voire carrément plat, ni se contenter de caricatures pour incarner les héros et leurs antagonistes. La lutte ancestrale entre souris et rats est décrite avec beaucoup de maladresse, mais surtout Souricia comme Radi Khan sonnent creux comme rarement : la première a toujours la solution à tout, et un pénible petit côté donneur de leçons ; le second veut faire le mal pour le mal, on dirait Gargamel en rongeur pas drôle. Difficile dès lors de se passionner pour ce volume bancal… Reste toutefois le dessin de Kan-J, anguleux et plein de personnalité, et les couleurs d’Hélia, lumineuses. Mais de beaux décors ne suffisent pas à faire une bonne BD…
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