Sousbrouillard
Bienvenu à Sousbrouillard, son climat grisâtre, son lac mystérieux, son bar-tabac au doux nom de « L’Éternité », ses habitants porteurs de secrets. Comme la fascinante chanteuse lyrique en retraite Ava. Ou Martine, pasteur charismatique et fervente défenseuse de la littérature. Ou encore le bourru Octave et le vieux beau Lazare. C’est là que débarque un jour de pluie Sara, à la recherche de ses parents inconnus. Une enquête intime qui mettra au jour nombre de destinées étonnantes dans la brume de Sousbrouillard.
Le prolifique duo Anne-Caroline Pandolfo / Terkel Risbjerg (Le Don de Rachel, Enferme-moi su tu peux, Serena…) revient avec une longue histoire à tiroirs, chacun renfermant un destin singulier et étonnant, ainsi qu’une pièce de puzzle du passé de l’audacieuse héroïne. Il y est souvent question d’amour fou et d’enfant abandonné, de choix de vie complexe et de fuite périlleuse. Et du pouvoir du collectif et des contes qu’on se murmure le soir, au coin du feu ou un verre à la main. Le récit prend un peu de temps à trouver son rythme, et le lecteur a un peu de mal au début à saisir où on le trimballe entre les différents protagonistes. Mais peu à peu, les pièces s’imbriquent, puis le mystère s’épaissit, et se dissipe, par vagues. Car les auteurs sont des maîtres conteurs qui, eux aussi, connaissent le pouvoir des histoires sur ceux qui les inventent et ceux qui les écoutent. On craignait que Sousbrouillard ne soit qu’une brume confuse, il se révèle palpitant et envoûtant.
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