Spawn Renaissance #1
Pour ceux qui ne seraient pas très à jour sur Spawn, ancestrale série créée en 1992 par Todd McFarlane, Al Simmons, le héros original dissimulé sous le masque du justicier revenu des enfers, a cédé sa place en 2009 à Jim Downing. Un remplacement qu’on imaginait définitif après le suicide de Simmons, mais dans le monde des super-héros et dans l’univers de Spawn en particulier, le repos éternel est une notion toute relative. Car revoilà Simmons, rappelé depuis l’au-delà par Dieu lui-même, sous les traits d’un chien, pour reprendre du service et lui servir de bras armé dans une guerre entre anges et démons.
Reboot censé offrir aux nouveaux lecteurs une porte d’entrée dans une saga devenue tentaculaire en plus de vingt ans de parution, ce Renaissance fait le boulot. En tout cas pour ce qui est de replanter le décor de Spawn, respectable institution des comics qui s’est toujours distinguée davantage par son style graphique musculeux et dynamique – la patte McFarlane –, et son ambiance dark et violente, que pour sa profondeur dramatique (même si la série a eu à ses débuts, de beaux moments avec la participation de Neil Gaiman notamment). Jonboy Meyers au dessin suit sans démériter le cahier des charges : musculeux, dynamique, dark, violent. Pas de surprise. Le principe d’un reboot est en revanche d’apporter, normalement, un peu de fraîcheur et on ne peut pas dire que Paul Jenkins au scénario réinvente quoi que ce soit de Spawn. Le conflit entre anges et démons, vu mille fois ailleurs, sert de prétexte flemmard à des empoignades sans âme. Si c’était pour lui infliger ça, Al Simmons aurait tout aussi bien pu être laissé dans les limbes où il avait élu domicile.
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