Spirou a 75 ans: retour sur l’inauguration de «2013, l’année groom»
Spirou a 75 ans et Dupuis tient à ce que ça se sache. Débauche de livres et surtout événement bruxellois de circonstance. Retour sur une belle journée d’anniversaire.
Le plus célèbre groom de la bande dessinée fêtait, le 21 avril, ses « septante-cinq » printemps. Histoire de marquer le coup, les éditions Dupuis ont mis les petits plats dans les grands : publication en janvier du tome 53 signé Yoann & Vehlmann (Dans les griffes de la vipère), édition des intégrales des albums de Rob-Vel et de Tome & Janry, parution de La Galerie des illustres, soit les planches de quelque 200 auteurs rendant hommage à l’univers de Spirou, exhumation et restauration d’une histoire courte et méconnue de Franquin (La Peur au bout du fil), enquête sur le goût de ce dernier pour le design, restitution des interviews qu’il livra à des fanzines aujourd’hui oubliés, publication d’un ouvrage historique sur La Véritable Histoire de Spirou, d’une BD autour de l’oeuvre de Fournier… sans oublier un « Spirou Tour », dessinant la lettre S entre la France, la Belgique et la Suisse, et trois expositions à Paris, Bruxelles et Angoulême.
Afin de célébrer la remarquable longévité de leur héros poil-de-carotte, Dupuis conviait donc, il y a quelques jours à Bruxelles, entre l’Atomium et le Centre belge de la bande dessinée (CBBD), une véritable armada de journalistes. L’événement, riche en moments forts, permettrait notamment aux éditeurs de lever le voile sur Spirou Z, une nouvelle application pour iPad.
Accueillis en gare de Bruxelles par un jeune homme grimé en groom, nous sommes rapidement conduits à l’Atomium, où ont lieu l’essentiel des réjouissances. À notre arrivée, on nous invite à lever les yeux ; Gaston est en train de repeindre l’une des sphères de la structure, en clin d’œil à une fameuse illustration de Franquin. Nous entrons peu après dans le célèbre bâtiment et gagnons l’une des sphères. À la tribune, les intervenants se succèdent et reviennent sur les multiples moments forts de cette année 2013, évoqués précédemment. Vient enfin la très attendue présentation de Spirou Z, application proposant bandes dessinées interactives, animations, reportages, dossiers et jeux, suivie d’une démonstration sur grand écran et d’une invitation à la manipulation.
L’application est très attrayante et fort bien conçue. Passés les premiers moments de tâtonnement, durant lesquels on s’habitue à naviguer entre les différents contenus et vignettes, on prend rapidement plaisir à parcourir ces histoires spécialement conçues pour la tablette. Les modes de navigation varient d’ailleurs de l’une à l’autre : l’action se « déroule » principalement en tapotant sur la droite de l’écran (tandis qu’un doigt sur la gauche de celui-ci permet de revenir en arrière), mais l’on peut aussi nous présenter une histoire en une seule page, que le lecteur doit alors faire défiler… Ce numéro zéro (car Spirou Z est destiné à devenir mensuel à partir de cet été) propose en outre un reportage dans l’atelier d’Arthur de Pins, un dossier sur les origines du groom en rouge, une beat-box avec les chiens Froud et Stouf, et un jeu où l’on doit cliquer sur son écran le plus rapidement possible… Ce prototype s’avère déjà très convaincant, et est dès à présent disponible sur l’App Store, gratuitement. Les détenteurs de la tablette d’Apple sont donc libres de tenter l’expérience en toute tranquillité. Les prochains numéros (le premier est prévu pour juillet) seront gratuits pour les abonnés du journal, et mis en vente à 5€ pour les autres.
La journée de festivités se clôturait par une visite de l’exposition organisée au CBBD de Bruxelles. Mais nous reviendrons très rapidement sur cette dernière dans un prochain article…
Photos © Pierre Gris pour BoDoï
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Impossible si on n’a pas un ipad. Je suis dégoutté. ça fait des mots qu’on attend ça et il n’y a pas de version pour iphone, mac ou pac (en pdf simplifié par exemple). Seules deux séquences sont visibles. C’est très prometteur, mais puisque c’est pour en être privé, ce n’est pas la peine de se donner tant de peine et de faire un tel travail. Je suis très triste de dire ça mais c’est le premier faux pas du 75ème anniversaire de Spirou.
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