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Starfuckers #1

7 février 2017 |
SERIE
Starfuckers
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
14.95 €
DATE DE SORTIE
18/01/2017
EAN
2875803123
Achat :

starfuckersÀ la frontière américano-mexicaine, Diego aide Maria à traverser le Rio Grande et franchir le mur de séparation, trompant la vigilance des gardes. À 18 ans, voilà la jeune adulte prête pour une nouvelle vie. Maria, au physique avantageux, rêve de strass et de paillettes puis fantasme sur l’acteur à succès Hugh Gates. Oui mais voilà, les débuts ont tourné au vinaigre. Maria fait du lap dance et offre son corps au regard de Bill, un beauf libidineux défiguré par le vitriol… Le showbiz n’est qu’un horizon lointain. Jusqu’au jour où Gates débarque dans sa triste vie par hasard…

album-page-large-31748Avec ce premier tome signé du trio Alcante, Gihef (au scénario) et Dylan Teague (au dessin), on nous avait promis une BD façon série US, qui lorgnerait du côté de Nip/Tuck et Californication pour l’humour décalé, le polar à suspens et le côté sexy. Là où l’on s’attend à voir des seins et des fesses à chaque page, les auteurs font plutôt le choix de la série B marrante, rythmée par des répliques salées (« Yo, les poulettes ! Vous voulez pas que j’enfile un string et que j’aille me dandiner sur scène à votre place ?!… Au turbin, bordel !). Une ou deux scènes tirent des sourires et le récit articulé autour d’un chantage à la vidéo tient à peu près la route. Dans le rythme hein, pas la vraisemblance ou l’originalité. Car on ne croit pas une seconde aux contextes et aux personnages – Maria, l’immigrée clandestine aux seins énormes face à la pâle caricature de sosie de Hugh Grant – l’histoire tourne parfois au grand-guignol (scène de la baguette). Et les dialogues au ton égrillard, s’ils claquent, sentent parfois la vulgarité mal placée. Au dessin, Dylan Teague (Le Casse, La Grande Évasion) fait le job dans un style semi-réaliste très classique mais pas désagréable. Starfuckers, focalisant sur l’ascension de Maria, s’annonce donc comme une comédie sexy grand public. Pas impossible qu’elle trouve ses lecteurs. Mais ce sera sans nous.

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