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Sweet Tooth #4

30 novembre 2021 |
SERIE
Sweet Tooth
ALBUM
The Return - 4
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
COLLECTION
PRIX
16 €
DATE DE SORTIE
01/10/2021
EAN
B096TW98SX
Achat :

sweet-tooth4_image1 Quand Sweet Tooth s’est achevée en 2013 chez Vertigo, son maître d’œuvre Jeff Lemire y avait apporté un tel point final que la perspective d’une suite paraissait infinitésimale. Au terme de cette époustouflante saga post-apocalyptique narrée sur près de 1000 pages, Gus, le garçonnet mi-homme-mi-cerf, non seulement trouvait réponse à toutes ses questions sur ses origines, mais se voyait offert, façon Six Feet Under, un aperçu en flash forward de son futur d’adulte et même bien au-delà, de celui de ses descendants sur plusieurs générations.

Surprise donc que de retrouver, comme si de rien n’était, l’enfant aux bois de faon dans sa chemise de bûcheron rouge iconique en couverture d’un volume 4, toujours chez DC. Et c’est sans doute cela le plus étonnant : il ne s’agit ni d’un reboot, ni d’un remake, encore moins d’une préquelle mais bel et bien d’une suite, qui se déroule 300 ans plus tard. Il serait regrettable de trop en dire mais sachez que les explications sont plutôt convaincantes et que cette nouvelle histoire s’inscrit assez naturellement dans la continuité de la précédente, creusant un peu plus ses thématiques écologistes et humanistes. Continuité oui, redondance non : Jeff Lemire affectionne les jeux de miroir, les loopings et retourner sur eux-mêmes des univers qui a lui-même savamment construits. Comme il l’avait fait avec Ascender, virage radical apporté à la série Descender, ou bien avec le récit gigogne de SF, Trillium. Disons qu’ici, les rapports de force se sont inversés entre humains et hybrides.

L’essentiel de l’intrigue se déroule sous terre, dans des cavernes, et s’il est encore question de survie, de mauvais traitements et de tyrannie, le ton est, à l’image de la palette choisie par le coloriste attitré de la série, José Villarubia (qui a oeuvré sur une autre pépite de l’année, Infidel), paradoxalement un tout petit peu plus lumineux que dans les crépusculaires trois premiers tomes. Villarubia, tout comme évidemment Lemire lui-même, ont ici choisi de reprendre les crayons moins par opportunisme pour coller à la sortie d’une série TV Netflix, que par plaisir manifeste à explorer une fois de plus le monde fascinant de Sweet Tooth. Un plaisir communicatif et partagé.

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