Quand la Terre est danger, des supers-héros viennent la sauver ! Du moins officiellement… Dans une école perdue au milieu de l’océan, sont rassemblés des lycéens possédant chacun un pouvoir particulier. Ils sont le seul rempart contre des monstres informes, ennemis de l’Humanité ! Mais même dans une école de surdoués, il y a toujours des faibles et des forts. Nanao est ainsi le souffre-douleur de sa classe, et ne doit son salut qu’à l’arrivée providentielle de Nana, une jeune fille qui peut lire dans les pensées. Est-ce le début d’une belle amitié ? Pas vraiment, puisque Nana… va tuer Nanao ! Avant de mourir, Nanao reçoit la confession de Nana : elle est une humaine normale qui est une fine psychologue, et son rôle est de tuer les vrais ennemis, à savoir… tous les lycéens de l’ile ! En effet, ils vivent tous dans le mensonge : les monstres n’existent pas, ils n’en n’ont jamais vu, d’ailleurs. Mais on leur bourre le crâne avec cette supercherie afin de les maintenir cloîtrés dans une île où on pourra les éliminer un par un. Pourquoi ne pas bombarder l’île tout simplement ? Parce qu’il n’est pas évident de venir à bout d’enfants capables pour certains de voyager dans le temps ou de voir l’avenir, lorsqu’ils ne sont pas tout simplement immortels ! Nana n’a pas le choix, elle va devoir se servir de son intelligence pour piéger chaque élève…

Il s’agit là bien entendu du twist le plus intéressant du manga, et le lecteur de cette chronique se demande bien pourquoi on le lui révèle. Il faut dire que celui-ci est décrit sur la quatrième de couverture du livre ! Passé cette « maladresse » ou tactique de promotion somme toute bizarre, Talentless se révèle surtout être un véritable thriller où, pour une fois, le tueur est le personnage principal. Et surtout, c’est un être sans pitié car convaincu d’agir pour le bien de l’Humanité… Un peu comme ses camarades de classe donc. Quelle vision de la « justice » triomphera?

Avec son graphisme académique mais tout à fait honorable, Talentless se démarque par son scénario à tiroirs, ses nombreux coups de théâtre et l’habileté diabolique de son héroïne. Au bout de deux volumes, le rythme est haletant est le cliffhanger de la fin du tome 2 relance clairement l’intérêt. Le combat de David contre le(s) Goliath(s) commence !

Kara