Tarzan #1
Né au XIXe siècle, d’un couple d’explorateurs anglais dans la jungle équatoriale africaine, Tarzan fut élevé par une tribu de grands singes et découvrit des bribes de culture occidentale grâce aux biens (livres, tourne-disque…) laissés par ses parents à leur mort, dans leur cabane perchée. En plus d’être doté d’un physique hors du commun, l’homme-singe appris donc seul à parler et à lire quelques mots. Quand une expédition d’Occidentaux tenta de pénétrer dans cette jungle dangereuse, peuplée d’animaux sauvages et d’une tribu cannibale, Tarzan put les aider et les sauver. Jusqu’à tomber amoureux de la blonde et douce Jane…
Pas si simple d’adapter le Tarzan originel, celui imaginé par l’écrivain Edgar Rice Burroughs. Le scénariste Christophe Bec (Prométhée, Eternum, Le Monde perdu…) s’en sort tout à fait honorablement, surtout dans la première partie de ce tome 1. En effet, il décrit pas à pas la jeunesse du petit lord Greystoke, l’irruption d’une tribu de singes tueurs, la manière dont une guenon prit soin de lui. Puis il brosse avec conviction comment ce petit d’homme se fit une place parmi les animaux, survivant aux brimades, aux agressions, et devenant toujours plus fort et toujours plus sage. Le trait puissant de Stevan Subic colle bien à cette narration souvent muette, tout en plans cinématographiques et en action. Efficace.
La seconde partie, en revanche, est moins convaincante. Trop dense, trop bavarde, trop désuète aussi, la faute à une histoire marquée par l’époque coloniale et une vision terrible de la supériorité des Blancs sur les autres. L’idylle entre Tarzan et Jane semble aussi bien datée et naïve. Mais c’est surtout l’étroitesse des cases, les ellipses maladroites et la lourdeur de l’ensemble qui fatiguent. Néanmoins, on se laisse prendre par le souffle (suranné) d’une aventure classique et soignée, qui a su mettre en images ce vieux texte fondateur.
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