Taxi Molloy **
Par Alexis Chabert et François Dimberton. Bamboo/Grand Angle, 12,90 €, le 27 mai 2009.
Il est heureux Molloy. Il vient de s’acheter un taxi. Un vrai, jaune et tout. C’est sans doute la plus belle chose qui lui soit arrivée dans sa vie. Il va pouvoir sillonner les rues de New York, gagner honnêtement sa vie et peut-être rencontrer une femme, qui sait ? Et d’ailleurs, qui est cette jolie blonde qui traverse la rue dans sa direction ?
Voilà un one-shot bien curieux, atypique en tout cas dans la production actuelle. Ni surexcité, ni introspectif, il met en scène un simple d’esprit attachant, et nous fait voir le monde de manière différente. Une sorte de Forest Gump en voiture qui aurait une montée d’hormones. Car les femmes de rêve (la jeune blonde, la rousse brûlante, la brune mystérieuse) se succèdent sur la banquette de l’apprenti chauffeur, le mettant dans tous ses états. Mais il y a un truc qui coince. Le ton général de l‘album est en effet vraiment trop suranné: on a l’impression de lire une BD d’il y a 20 ans, sympathique certes, mais carrément datée. Le dessin, précis et élégant d’Alexis Chabert (Rogon le Leu, La Prophétie des deux mondes), est au diapason: sans être ringard, il laisse une forte impression de déjà vu. Sans vouloir prôner la modernité à tout prix, il y a des fois où il faut dire stop.
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