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Tetris

31 août 2017 |
SERIE
Tetris
DESSINATEUR(S)
SCENARISTE(S)
EDITEUR(S)
PRIX
19 €
DATE DE SORTIE
31/08/2017
EAN
2897770147
Achat :

tetris_2On a — quasiment — tous succombé, un jour ou l’autre, au pouvoir addictif du jeu vidéo Tetris. A la danse hypnotique des formes géométriques qui tombent, les unes après les autres, et s’empilent de plus en plus vite. A sa petite musique entêtante. Très certainement amateur de ce hit ludique, l’Américain Box Brown (André le géant) s’est intéressé à son histoire. Une bonne idée, puisque cette dernière est inattendue, riche, et reflète assez bien les relations géopolitiques d’une époque.

Après un prologue assez passionnant — d’une soixantaine de pages — sur l’origine des jeux (où l’on apprend par exemple l’origine et la signification de Nintendo : « travaillez fort, le reste appartient à la providence »), l’auteur s’attarde sur le cheminement intellectuel d’Aleksei, employé du Centre informatique de l’académie des sciences d’URSS, en 1985. Le jeune homme aime les casse-têtes, et décide d’adapter son favori, Pentomino, sur ordinateur.

Désireux de complaire à ses proches et collègues, il donne des copies gratuites — sur disquettes souples — de sa création, et l’améliore au fil du temps. Le jeu à but non lucratif attire toutefois les convoitises d’une compagnie anglaise, puis de plusieurs entreprises américaines, qui entrevoient son potentiel mondial, et multi-machines. Débute alors une guerre économique quasi mondiale pour les droits de Tetris…

Plutôt enthousiasmant dans sa première partie, l’album de Box Brown se révèle malheureusement, au fil de la lecture, assez poussif. L’auteur se (et nous) perd dans les multiples rebondissements qui voient Tetris accéder à un public mondial, sans parvenir à nous attacher aux protagonistes. Sa ligne — un peu trop — simple, qui joue sur le noir et blanc et le jaune, ne parvient pas à suffisamment clarifier les choses. De plus, on peste trop souvent après une traduction maladroite et très approximative, qui ne lésine pas sur les contresens. Le sujet, pourtant en or, tient in fine davantage du pensum que de l’épopée captivante.

 

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