The Ancient Magus Bride #1
Grande-Bretagne, de nos jours. Chisé, une orpheline japonaise qui a été recueillie par sa famille lointaine, a perdu tout espoir dans la vie. Mal-aimée et incomprise, l’adolescente possède le don de voir toutes sortes de créatures fantastiques qui cohabitent avec les humains, sans que ceux-ci n’en soient conscients. Un jour, Chisé est vendue à un ancien sorcier qui, attiré par ses pouvoirs inhabituels, souhaite la prendre comme disciple. Et, à terme, pour épouse. Sans qu’on lui ait demandé son avis, l’apathique jeune fille débute alors un quotidien rempli de magie, d’événements paranormaux et de créatures mythologiques. Captive mais traitée avec soin, pourra-t-elle reprendre goût à la vie ?
Derrière ce pitch plutôt limite qui réussit à mélanger esclavage, sexisme et paternalisme se cache un succès critique et commercial au Japon, avec un tirage dépassant 1,4 million d’exemplaires pour 3 volumes. On se demande pourquoi, à la lecture d’un premier tome mollasson qui ne décolle jamais réellement… Plutôt que de développer le lien (pourtant particulier) entre les protagonistes, Koré Yamazaki les promène dans un univers fouillé mais foutraque, où l’on croise dragons islandais, magiciens-scientifiques et petites fées kawaii sans grande ligne directrice narrative. Le tout dans une pseudo-Angleterre du XIXe siècle qui se prétend actuelle.
Certes, l’atmosphère de conte européen à la sauce nippone est enchanteresse, les dessins ont du caractère et le personnage d’Elias, le fameux “Ancient Magus” du titre, intrigue beaucoup – au point, peut-être, de constituer l’intérêt principal du titre – mais ce volume aux allures de bac à sable d’un auteur féru d’imagerie fantasy manque cruellement d’enjeux… Alors, si The Ancient Magus Bride, au fond, raconte l’histoire d’une petite Cosette qui aurait troqué son syndrome de stress post-traumatique pour un syndrome de Stockholm, il faudra encore un petit effort pour nous garder captifs.
© Kore Yamazaki / MAG Garden
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