Par Night Owl et Kyoichi Nanatsuki. Ki-oon, 7,50 €, T2 en avril 2012.

Rarement surnom aura aussi bien collé à son auteur. Night Owl est un dessinateur sombre, aussi bien dans l’esprit que dans le style graphique collant parfaitement au genre dark fantasy. Déjà auteur d’Over Bleed (Ki-oon), un manga ultraviolent sur les combats de rue, il revient cette fois à la croisée de deux genres compatibles : l’heroic fantasy, avec ses cités fabuleuses et ses créatures hybrides, et le post-apocalyptique, avec ses ruines d’un monde oublié (le nôtre !) et ses armes encore actives… au fort potentiel commercial ! Car dans The Arms Peddler, tout se vend et s’achète : les objets comme les êtres vivants. Garami est ainsi une jeune femme au visage d’ange de la mort. Marchande d’armes, elle recueille un jeune orphelin qui lui servira de larbin dans ce monde ravagé.

The Arms Peddler se transforme alors en western sale, mais à grand spectacle. Une sorte de luxueux feuilleton propice à de nombreuses rencontres et aventures épiques, riches en rebondissements, oscillant entre hommage à Mission: Impossible, Le Seigneur des Anneaux, et au genre Grindhouse pro-zombies, rien que ça. Et pour emballer cet univers, un graphisme détaillé et minutieux, aussi bien au niveau des somptueux décors que des personnages, à l’image d’une trop belle Garami. Une beauté froide et cruelle, calculatrice, vénéneuse même, mais dont le sens de l’honneur lui redonne une once « d’humanité » dans un monde de fous.

Kara

Achetez The Arms Peddler T1 sur Fnac.com
Achetez The Arms Peddler T1 sur Amazon.fr
Achetez The Arms Peddler T1 sur BDfugue.com