The Black Beetle #1
Il porte un masque impressionnant et un équipement noir. Il sort la nuit pour pourchasser les criminels. Il n’a pas de super-pouvoir mais une forme athlétique et des gadgets bien utiles. Non, ce n’est pas Batman, mais Black Beetle, un mystérieux détective de l’ombre aux prises avec des mafiosi et des nazis. Rien que ça !
Improbable croisement de Batman et Hellboy au temps de la prohibition, ce cafard noir réfléchit aussi vite qu’il dégaine, et tente de désamorcer des complots mondiaux en même temps que des guerres de gangs. En rendant hommage aux feuilletons pulp des années 40-50, l’Italien Francesco Francavilla joue à fond la carte de l’exercice de style. Il ne tente pas de revisiter outre-mesure le genre, de le dévoyer avec des artifices déjà vus ailleurs. Non, il fonce, opte pour le premier degré, jamais parodique. Et donc privilégie l’action et les ambiances, et s’y jetant corps et âme. En effet, ses scènes de bagarre possèdent les mouvements et cadrages justes, et la brutalité nécessaire. Ses décors et couleurs, délicieusement léchés, facilitent l’immersion dans une intrigue linéaire classique, mais avec d’intrigants tiroirs qu’il reste à ouvrir. On aurait jamais pensé réclamer le retour des cafards, mais voilà : avec un tel travail soigné et un vrai suspense, il nous tarde de découvrir le deuxième tome !
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