The Dead Hand #1
Projet plutôt atypique de série confié par Glénat à des auteurs US, à destination du marché franco-belge (avec, tout de même, une parution prévue aux États-Unis chez Image en 2018), The Dead Hand est un récit d’espionnage solide qui imagine une petite ville américaine coupée du monde où la guerre froide aurait laissé des séquelles inattendues. Cette bourgade enneigée en apparence sans histoire rappelle la petite ville truffée de secrets de la série TV Wayward Pines, dans la grande tradition de Twin Peaks. Chouette décor propice à accueillir des coups de théâtre ultra-efficaces en mode uchronie.
Il faut au scénariste Kyle Higgins (C.O.W.L.) quelques sacrés détours avant d’y planter son histoire. Mais le prologue en flashback, un peu laborieux, par lequel il faut d’abord en passer se laisse apprécier pour les belles pleines pages que le dessinateur Stephen Mooney et la coloriste-star Jordie Bellaire (The Autumnlands) se sont autorisés à mettre en scène, grand format d’album à l’européenne oblige. Soignée, la série a clairement du potentiel pour les amateurs de black ops et de « james-bonderies » en tout genre.
Notre seule réserve : le design des personnages calqué parfois sur des acteurs connus. On se trompe peut-être mais il nous a semblé reconnaître Wentworth Miller de Prison Break et la Française Clémence Poésy sur certaines cases. Et on est catégorique sur la ressemblance photoréaliste avec Idris Elba d’un futur personnage teasé sur des visuels en fin d’album. Une école de dessin (vous vous souvenez d’Eminem dans le Wanted de Mark Millar ?) qui nous a toujours laissé circonspect.
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