The End
Quand il arrive pour faire son stage auprès du professeur Frawley, le fringant Théodore est très enthousiaste. Car le vieux scientifique a produit des théories révolutionnaires sur la communication des arbres et la possible mémoire de la Terre qu’ils renfermeraient. Alors, pouvoir apprendre auprès de lui… Mais des événements étranges interviennent : de curieux champignons apparaissent en plusieurs points, tous les habitants d’un village ont été retrouvé morts. Accident environnemental ? Bioterrorisme ? Colère de la nature ?
Après Une histoire d’hommes et Un bruit étrange et beau, Zep creuse sa veine « adulte » avec ce thriller écologique minimaliste. Il joue presque le huis clos, en mettant en scène ses personnages dans un labo isolé dans la forêt suédoise, accentuant ainsi leur paranoïa. Avec un trait réaliste fin et agréable, des cases monochromes, alternativement jaunes, rouges, bleues, vertes, dans des tons plutôt ternes, crépusculaires, il joue sur les changements de lieux et d’époques, mais réussit à coincer son lecteur dans son petit théâtre, pour qu’il se laisse surprendre. Cela fonctionne, on ne vous révélera rien. Mais on regrette toutefois une chute pas forcément à la hauteur du suspense construit, une intrigue en mode mineur qui n’exploite pas assez sa dimension spectaculaire pour éblouir. Zep veut nous dire quelque chose, on l’écoute car il sait indéniablement raconter. Mais il semble avoir voulu trop bien faire ici, et il perd quelque peu en émotion. Pas très grave, mais un brin décevant.
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