The End League #1 **
Par Mat Broome et Rick Remender. Akileos, 14 €, le 19 février 2009.
Le jour où la Terre explosa. Ce pourrait être le sous-titre de cette funeste aventure, car elle démarre le jour où le super-héros Astonishman (ersatz de Superman) fait une méga boulette qui entraîne un cataclysme sur la planète et la mort de 3 milliards d’individus. Sans compter que parmi les survivants, certains vont développer des super-pouvoirs… qu’ils ne mettront pas forcément au service du bien.
Dur dur d’être un super-héros. Ça implique des tas de responsabilités comme dirait Spider-Man, et quand on est responsable de la mort de millions d’innocents, on risque aussi la dépression. Le scénariste Rick Remender (Fear Agent) s’amuse ici à détourner l’univers Marvel et DC, en imaginant une saga des plus sombres, encore plus que Civil War par exemple. Les gentils ne sont plus qu’une poignée à lutter contre une bande de vilains très vilains, sur une Terre post-apocalyptique où la peur domine. Et on ne voit pas bien comment ils pourraient s’en sortir. Ce désespoir permanent est la qualité principale de cette nouvelle série, avec le trait éblouissant de Mat Broome et les encrages denses de Sean Parsons. Car la verve lyrico-super-héroïque de Remender dans ses dialogues est assez difficile à digérer, son côté parodique n’étant sans doute pas assez évident. Exemple: « Maudit Scandinave… Goûte donc l’épée de pureté de Thésée! Qu’elle apporte sa clarté dans cette folie purulente! ». Dit comme ça, c’est drôle, mais c’est déclamé avec tant de sérieux dans la BD que le doute est permis sur l’existence d’un second degré…
Nénamoins, il faut s’accrocher, quitte à sauter quelques dialogues. Car la galerie de personnages évoquant notamment Captain America ou Spawn, dans une version torturée, vaut à elle seule le détour.
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Très dur de suivre ce premier tome, avec le nombre important de super héros (inconnu). Il n’y a pas la même touche d’humour que sur fear agent, donc un album moyen.
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Très dur de suivre ce premier tome, avec le nombre important de super héros (inconnu). Il n’y a pas la même touche d’humour que sur fear agent, donc un album moyen.
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