The Grocery #4
Qui deviendra le maire de Baltimore, cité ensanglantée de toutes parts par une guerre civile qui ne porte pas son nom ? Ellis One et sa politique de maintien de l’ordre par les armes ? Ou le gentil épicier M. Friedman, candidat d’un peuple avide de paix et de tolérance ? Et tandis que la campagne électorale bat son plein, des vengeances se fomentent, des destins se désagrègent, des jeunes gardent espoir….
Voilà le quatrième et dernier tome d’une des meilleures séries de ces dernières années, tant au niveau de la tension dramatique que de l’inventivité graphique. Et il ne déçoit pas. Car il s’inscrit dans la continuité des précédents, avec ses références subtiles et bien digérées aux séries et films américains, et surtout son attachante galerie de personnages (oui, attachants, même les plus méchants) et son impeccable sens de la mise en scène. Les planches sont denses, en détails visuels et en dialogues qui claquent, et la lecture n’en est que plus passionnante. Et bouleversante, aussi, à l’image d’un épilogue déchirant de lucidité, comme le furent les derniers instants de la série The Wire, inspiratrice initiale de la BD. Pour le scénariste Aurélien Ducoudray, The Grocery fut un terrain de jeu inépuisable. Pour Guillaume Singelin (comparse de Run sur Doggybags et l’adaptation animée de Mutafukaz), c’est la BD de la confirmation de son éblouissant talent de dessinateur. The Grocery est, et restera, un must.
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