The Moon Sword #1-3
(3 volumes parus sur 5 – série terminée au Japon)
« L’alliance de la modernité et de la tradition ». Combien de fois avons-nous entendu cette définition plutôt succincte du Japon ? Pourtant, au-delà de la caricature, il faut le reconnaître, les Japonais ont su garder ancré dans leur cœur tout un pan de leur culture ancestrale au travers de leurs légendes et de leur folklore. Jusqu’à les remettre constamment à la mode à travers des mangas jeunesse efficaces et trépidants, à l’image de Nura (Kana). Imaginez cela avec nos Saints chrétiens ou nos mythes régionaux qui n’attendent qu’un bon coup de dépoussiérant pour retrouver leur clinquant auprès des ados ! Lecteur scénariste, si tu nous lis…
Cette fois, c’est la célèbre légende de la Princesse Kaguya qui est remise au goût du jour. À la base, il s’agit d’un récit tragique narrant une une histoire d’amour impossible. On pourrait croire alors que l’auteur Tatsuya Endo va reprendre le ton dramatique de ce conte traditionnel pour son adaptation, étant un habitué des histoires d’amour se finissent mal, avec son dyptique mafieux précédent, Tista (Kazé). Que nenni ! Transformant la fragile héroïne du conte originel en furie dévastatrice en pleine crise d’adolescence, il la catapulte dans un futur où une monarchie féodale nippone s’est installée… sur une base lunaire, coupée de la Terre ! Victime d’un coup d’État, la princesse devra se frotter à la rude vie de fugitive sur notre planète bleue, afin de fomenter la révolution qui va la ramener sur son trône.
Pas le temps de s’ennuyer à la lecture de ce shônen manga jamais avare d’action et de personnages hauts en couleurs. L’auteur réussit l’exploit de nous dépeindre un univers futuriste original tout en gavant le lecteur d’informations scénaristiques et psychologiques, et de scènes d’action 100% « over the top » ! Seul regret (subjectif), si la lecture de ces deux premiers volumes promet une longue et passionnante saga, il est presque dommage d’apprendre que l’aventure se conclura au bout de seulement 5 épisodes. Une aubaine économique, cela dit, à une époque où les shônen s’éternisent, et une constatation logique quand on voit à quelle vitesse effrénée ce récit médiévalo-rock’n’roll avance !
Kara
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