Grace Field House est un bel orphelinat dans lequel les enfants sont choyés jusqu’à leur adoption tant attendue. Du moins en apparence. Le départ de Conny va complètement changer cette vision pour trois d’entre eux. Au moment du départ de leur amie, ils découvrent l’horreur : celle-ci a été tuée pour être vendue. Mais ce n’est pas tout, leur établissement ne serait qu’un élevage humain pour nourrir des monstres vivant à l’extérieur. Dès lors, ils n’ont plus qu’une idée en tête: s’enfuir avec leurs autres compagnons.

Posuka Demizu est illustratrice, ça se voit et ça se sent. Pour sa toute première série hebdomadaire, elle réalise un travail remarquable, lisible et plein de cachet. Au niveau du scénario, Kaiu Shirai sait mélanger les genres, surprendre et ne pas se laisser aller à la facilité. Les personnages principaux sont soignés, l’histoire captivante et bien ficelée (malgré quelques facilités), le mystère et la tension bien dosés… et on sent que le duo sait où il va et saura nous surprendre encore un bon moment.

Une bien belle réussite du Shônen Jump (One Piece, Naruto, My Hero Academia…), qui nous offre un titre étonnant, engageant et différent ! Avec un premier tirage à 100000 exemplaires, on se trouve là face au plus gros lancement manga en France (pour comparaison, le premier tirage de One-Punch Man s’élevait à 65 000 exemplaires et celui de My Hero Academia à 50 000). Au vu des nombreuses qualités de ce premier tome, de la notoriété internationale dont elle fait preuve depuis ses débuts et de la promotion tonitruante faite autour du titre, on ne peut que penser que le succès français sera au rendez-vous. C’est en tout cas tout ce que l’on souhaite à ce huis clos qui s’annonce déjà palpitant et addictif.

YAKUSOKU NO NEVERLAND © 2016 by Kaiu Shirai, Posuka Demizu/SHUEISHA Inc.