Par Kyo-Jeong Kwon. Kwari, 7,50€, le 27 octobre 2012.
2 volumes parus sur 2 – Série en cours au Corée du sud.

Tout le monde connaît Sherlock Holmes. Et même si on n’a jamais lu un des romans d’Arthur Conan Doyle, personne n’a pu passer à côté des nombreuses adaptations à la télévision, au cinéma, au théâtre ou même en bande dessinée. En choisissant de mettre en scène le plus célèbre des détectives, Kyon-Jeaong Kwon sait donc qu’elle se trouve devant un projet délicat. Et elle s’en sort plutôt honorablement.

Sans grande surprise, on suit donc notre cher Sherlock Holmes et son acolyte de toujours, le docteur Watson, dans leurs enquêtes en pleine époque victorienne. Les investigations prennent leur temps, sont simples et limpides, même si peu novatrices. Par la réflexion, la logique, la déduction et l’aide de son ami Watson, Sherlock trouve solution à toute énigme avec aisance et classe. La manhwaga (auteure de bandes dessinées coréennes) prend tout son temps pour poser des personnages crédibles et fascinants. C’est assez étrange, et bluffant, de voir qu’en seulement deux volumes son Sherlock Holmes a véritablement pris corps.

Avec son ambiance feutrée, son dessin fin et attentionné, et son humour bien employé, The Sherlock Holmes Story est une bonne surprise. Toujours aussi doué, le détective british par excellence résout des enquêtes sans grande technologie, ni courses poursuites ou ultra violence, mais par le verbe. Ce n’est pas pour cela que vous aurez des planches surchargées. La dessinatrice propose des compositions équilibrées et fluides, agréables à lire. Toutefois, le dessin « féminisé » et la suprématie déductive du privé risquent de laisser froid certains.

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