The Walking Dead, série TV fidèle au comics, mais pas aussi excitante
La série The Walking Dead vient de démarrer en France, sur Orange CineChoc. Et le résultat est plutôt curieux.
Cette adaptation pour le petit écran était très attendue, pour plusieurs raison. D’abord, précisons que The Walking Dead est l’un des plus gros succès BD outre-Atlantique, hors super-héros, et ce depuis des années. De plus, ce comics de zombies séduit même les non-fans de comics et ceux qui sont habituellement rebutés par les morts-vivants. Sa réussite en France en est une belle preuve. Ensuite, on trouve aux manettes de cette série le cinéaste et producteur Frank Darabont, qui a fait ses preuves avec La Ligne verte ou Les Évadés; sa vision des zombies est diffusée aux États-Unis par AMC, la chaîne qui a créé l’une des plus belles séries ces dernières années, Mad Men. Dernier point, et non des moindres, The Walking Dead est un véritable soap-opera en BD, sans doute le comics qui possède l’écriture la plus proche de celle des feuilletons du petit écran.
Bon, mais alors, cette série tient-elle ses belles promesses ? Dès le pilote de 70 minutes, on est de retour dans le premier volume du comics, dans des décors et situations presque directement calqués de la BD (laquelle met en scène un policier qui se réveille d’un long coma, pour découvrir un monde post-apocalyptique, plein de morts-vivants). C’est étonnant, un peu flippant d’ailleurs, de voir à quel point le découpage de Robert Kirkman et les dessins de Tony Moore, puis Charlie Adlard, peuvent être ainsi reproduits à l’écran. À ce détail près que Frank Darabont distille de la froideur (énormément, dans les couleurs et les flous) où il n’y en avait pas tant à l’origine, et des effets de caméra dramatiques (plongées et ralentis) un peu forcés.
Cette curieuse impression disparaît au fur et à mesure que le récit avance et emprunte des chemins plus ou moins différents par rapport aux comics. Notamment grâce à l’acteur principal (Andrew Lincoln), convaincant. Et aux relations qui se tissent entre les personnages, à un rythme différent de celui donné aux chapitres de la BD. Enfin et surtout grâce aux zombies, au maquillage délicieusement outré, qui ravira tous les amateurs d’effets spéciaux au latex, tellement années 80. C’est d’ailleurs un trait saillant des trois premiers épisodes (sur six pour cette première saison – les seuls que j’ai vus jusqu’ici) : ils ne ressemblent pas vraiment à une série télé d’aujourd’hui.
Sobre, froide, presque éthérée et adoptant des allures parfois cheap, The Walking Dead version télé a un drôle de goût, celui de déjà diffusé. Cela n’est pas sans charme, mais sans doute pas aussi excitant que les comics. Gageons qu’en se développant (la saison 2 est sur les rails), la série gagnera en épaisseur et saura prendre les dimensions qui doivent être les siennes : celles d’un feuilleton ambitieux et de longue haleine, une histoire de survie qui devient peu à peu un récit de vie, tout court.
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The Walking Dead, Saison 1.
Par Frank Darabont, d’après les comics de Robert Kirkman, Tony Moore et Charlie Adlard.
Avec Andrew Lincoln, Sarah Wayne Callis, Jon Bernthal, Laurie Holden…
Chaque dimanche sur Orange CineChoc, 20h40.
Infos et épisode pilote sur le site dédié.
Images © AMC
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J’ai vu la série avant de lire le comic donc mon jugement n’est pas le même que quelqu’un qui aurait commencé par le comic. La série démarrait fort, tout le monde en attendait beaucoup aussi, mais au fur et à mesure des épisodes, là où le comic va de plus en plus loin, la série piétine. On dirait que les scénaristes n’ont pas voulu aller trop vite alors ils ont mis en place leurs personnages et puis, et puis pas grand chose, on s’ennuie un peu et le climax de fin de saison est vraiment pas génial non plus. Bref on attend de la saison 2 qu’elle redresse la barre pour devenir aussi palpitant que le comic qui lui est de plus en plus haletant au fur et à mesure des épisodes.
Amc c’est Breaking bad aussi, à ne pas rater.
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J’ai vu la série avant de lire le comic donc mon jugement n’est pas le même que quelqu’un qui aurait commencé par le comic. La série démarrait fort, tout le monde en attendait beaucoup aussi, mais au fur et à mesure des épisodes, là où le comic va de plus en plus loin, la série piétine. On dirait que les scénaristes n’ont pas voulu aller trop vite alors ils ont mis en place leurs personnages et puis, et puis pas grand chose, on s’ennuie un peu et le climax de fin de saison est vraiment pas génial non plus. Bref on attend de la saison 2 qu’elle redresse la barre pour devenir aussi palpitant que le comic qui lui est de plus en plus haletant au fur et à mesure des épisodes.
Amc c’est Breaking bad aussi, à ne pas rater.
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Pour avoir dévoré le comic cette année, mon excitation était à son comble. Ma déception le fut autant.
Contrairement à l’auteur de l’article je n’ai pas trouvé andrew Lincoln des plus convainquants sur ces 6 épisodes. Trop rigide le gars. Inquiétude pour la suite, Rick étant une pièce maîtresse dans l’intensité de la série.
L’intrigue, a priori volontairement éloignée du comic n’est pas aussi probante. On piétine là où le comic avance ce qui crée une forme de frustration auprès du lectorat totalement conquis par le scenario originel. La galerie de nouveaux personnages est en partie responsable.
De grandes. Craintes quant à l’avenir de la série, alors que le comic détient toutes les clés d’un drama aux petits oignons, cette adaptation prenant trop de libertés aurait mieux fait de se baser sur ce qui ressemble à un excellent storyboard.
Déçu. Mais je conseille à tous adeptes de drama bien ficelé, peut être peu adepte de comic ou bd, de se lancer dans la lecture de cette excellente série.
Autre potentiel d’adaptation à l’écriture quasi parfaite pour le format série TV (intrigues et personnages, plus le chapitrage très proche de tv show) : Le trone de fer de George RR Martin… Mais je m’égare en parlant bouquin sans dessins 😉 -
Pour avoir dévoré le comic cette année, mon excitation était à son comble. Ma déception le fut autant.
Contrairement à l’auteur de l’article je n’ai pas trouvé andrew Lincoln des plus convainquants sur ces 6 épisodes. Trop rigide le gars. Inquiétude pour la suite, Rick étant une pièce maîtresse dans l’intensité de la série.
L’intrigue, a priori volontairement éloignée du comic n’est pas aussi probante. On piétine là où le comic avance ce qui crée une forme de frustration auprès du lectorat totalement conquis par le scenario originel. La galerie de nouveaux personnages est en partie responsable.
De grandes. Craintes quant à l’avenir de la série, alors que le comic détient toutes les clés d’un drama aux petits oignons, cette adaptation prenant trop de libertés aurait mieux fait de se baser sur ce qui ressemble à un excellent storyboard.
Déçu. Mais je conseille à tous adeptes de drama bien ficelé, peut être peu adepte de comic ou bd, de se lancer dans la lecture de cette excellente série.
Autre potentiel d’adaptation à l’écriture quasi parfaite pour le format série TV (intrigues et personnages, plus le chapitrage très proche de tv show) : Le trone de fer de George RR Martin… Mais je m’égare en parlant bouquin sans dessins 😉
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