Time Lost #1
Prenez des nazis, des dinosaures, des lycéens et des soldats américains. Versez-les dans une machine à voyager dans le temps, secouez fort, et vous obtenez le pitch ahurissant de cette nouvelle série. Qui, de fait, propulse différents personnages de différentes époques, au temps des lézards géants…
On ne sait pas trop l’idée qui est passée par la tête de Jean-Luc Sala, si ce n’est une envie un peu régressive de jouer aux petits soldats avec des têtes-à-claques de lycée américain, des vilains nazis et de gros dinos. Et finalement, pourquoi pas, ça aurait pu donner une aventure de SF un peu barrée mais plaisante, un divertissement sans limite. Hélas, ce premier tome n’est pas si accrocheur, car il est assez bancal. Non dans la construction du scénario, classique flash-back en ouverture et percussion de deux univers. Ce sont plutôt les protagonistes qui heurtent, tellement ils sont caricaturaux : la cheerleader première de la classe, le beau gosse un peu benêt, la bricoleuse costaude, le gardien bourru… Et encore, on a peine rencontré les militaires. Et même les grosses séquences d’action paraissent ternes, alors qu’il y a avait moyen de faire dans le très spectaculaire. La faute aussi à un dessin qui veut sans doute trop en faire, avec arrières-plans et décors réalistes, mais floutés, pour mieux faire ressortir les personnages : sauf que ceux-ci sont brossés avec une anatomie par trop exagérée, donc peu raccord avec le reste… Voilà donc un début de trilogie bien trop convenu dans la mise en scène par rapport à l’étonnante idée de départ, et au dessin mal calibré. On passe.
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