Par Gabriel Ba et Gerard Way. Delcourt, 17,50 €, le 25 mars 2009.

Des 43 enfants nés au même moment, alors que leurs mamans ne présentaient pas de signe de grossesse, Sir Reginald Hargreeves en a adopté sept. Son but? Sauver l’humanité, évidemment. Pour cela, il a d’abord fallu développer les capacités de chacun, comme voler, voyager dans le temps, se dédoubler ou… jouer du violon! Mais le groupe de jeunes héros se séparera quelques années plus tard… Et ce n’est qu’à la mort de leur « père » qu’ils se retrouveront, mettant au jour toute une série de malaises familiaux. Qui ne les empêcheront pas de sauver le monde, encore une fois.

Jolie surprise que cette Umbrella Academy, qui a tout de même remporté un Eisner Award l’an dernier. Avec ses digressions et retours en arrière, l’histoire est haletante et préserve une part de mystère jusqu’au bout, et même au-delà. Les personnages ne sont pas très sympathiques, mais c’est justement l’association de ces héros mal dans leur peau qui est jouissive. Graphiquement, l’ombre bienveillante de Mike Mignola plane sur le trait et les beaux noirs de Gabriel Ba, rehaussé par les couleurs de Dave Stewart (qui bosse d’ailleurs sur Hellboy et BPRD). L’ensemble constitue une aventure originale et bondissante, une réjouissante bande dessinée de super-héros, qui ne se prend pas trop au sérieux.

On peut feuilleter les 20 premières pages par ici.

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