Un épatant dictionnaire sur Topor
Voilà 20 ans, Roland Topor mourrait. Laissant derrière lui des centaines d’images et d’idées saugrenues, puissantes et évocatrices, au style unique. Les éditions Alternatives publient une nouvelle édition de Topor le dictionnaire, que Laurent Gervereau avait préparé avec l’artiste peu avant sa mort.
De A comme action à Z comme zygomatiques, en passant par Gravure, Journalisme, Théâtre, et bien d’autres entrées curieuses, ce dictionnaire se présente comme un florilège de l’oeuvre multiforme de Roland Topor, à la fois peintre et dessinateur, écrivain et provocateur, plasticien et scénariste, poète sûrement. Reproductions de toiles ou de linogravures, de couvertures de romans ou de magazine, mais aussi des photos de mode ou extraits de films, on parcourt ces pages avec frénésie, ne sachant jamais ce que l’on va (re)découvrir à la suivante.
À la lettre B comme biographie, on trouve une liste touffue et impressionnante de ses collaborations, pour les exégètes. Mais surtout, outre cette épatante compilation de dessins toujours aussi inspirés et percutants, on découvre de nombreuses photos du bonhomme. La plupart du temps facétieux, un verre à la main, en compagnie de personnalités comme Fernando Arrabal, Pierre Alechinsky ou Jean-Marc Reiser. Ou en famille, avec ses parents ou avec son fils, dans des clichés laissant apparaître son regard tendre.
Dès lors, ce dictionnaire qui picore dans l’univers fantastique et volontiers sexuel de Topor, comme une bonne invitation à le fouiller plus avant (la BNF va lui consacrer une exposition), viendra trouver sa place à côté des beaux livres publiés par Les Cahiers dessinés (Voyageur du livre, Dessinateur de presse).
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Topor le dictionnaire.
Par Laurent Gervereau.
Éditions Alternatives, 25 €, mars 2017.
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