Un groupe de travail sur la BD à l'Université de Versailles-St-Quentin-en-Yvelines
« La bande dessinée peine encore à s’imposer dans le domaine universitaire, où elle est considérée comme un divertissement pour enfants, un objet peu sérieux et donc pas assez noble pour être étudié. »
Ce constat sans appel vient de Sylvain Lesage, allocataire moniteur normalien (en d’autres termes thésard) à l’Université de Versailles-St-Quentin en Yvelines. Passionné de BD – il planche pour sa thèse sur « l’album en France dans la seconde moitié du XXe siècle » -, le jeune homme a créé avec Caroline Moine, maître de conférences, un groupe de travail et de recherche sur la bande dessinée.
Au sein du Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, ils ont accueilli le 18 mai une quinzaine de chercheurs venus de tout l’hexagone. « Notre premier objectif était de les faire se rencontrer, poursuit Sylvain Lesage. Contrairement aux Etats-Unis, où des conférences et des revues existent, les universitaires travaillent ici de façon isolée sur la bande dessinée. »
Après s’être entretenu lors de cette première séance de « la problématique des circulations, transferts et adaptations » – sous la présidence de l’historien Pascal Ory -, le groupe compte bien se reconstituer l’année prochaine pour un séminaire parisien. « Cela nous permettra de dresser un état des lieux de la recherche en matière de BD, et d’initier des projets de thèse ou de master », conclut Sylvain Lesage, pressé de faire admettre à ses pairs que la bande dessinée est « un objet d’histoire ».
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Pour tout renseignement, contacter Sylvain Lesage: lesage.sylvain(at)gmail.com
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