Il y aura donc bien un nouvel album de Tintin. Mais pas dans l’immédiat. C’est ce qu’a annoncé Nick Rodwell, patron de Moulinsart, aux quotidiens Le Soir et Le Monde.

En 2052, Nick Rodwell, mari de la veuve d’Hergé et qui gère les droits de l’oeuvre du créateur via la société Moulinsart, aura 100 ans. Et l’année suivante, c’est-à-dire 70 ans après la mort d’Hergé, le personnage de Tintin tombera dans le domaine public. Pour éviter que tout le monde et n’importe qui s’en empare et fasse faire des bêtises au reporter à la houppe — ce qui ne serait pas du goût de son créateur (qui ne souhaitait d’ailleurs pas que son héros lui survive) ni de ses ayants-droit —, Moulinsart autorisera l’éditeur Casterman à publier un nouvel album de Tintin. On a donc le temps de voir venir, et les repreneurs potentiels de naître ou en tout cas de réfléchir à une proposition.

Cette annonce on ne peut plus précoce a été faite par Nick Rodwell, interviewé en compagnie de Charlotte Gallimard, directrice de Casterman, et de Benoît Mouchart, directeur éditorial. Au moment où Moulinsart et Casterman annonçaient un renforcement de leurs liens. D’abord via le sponsoring du Musée Hergé à Louvain-la-Neuve par l’éditeur. Ensuite par la publication en 2014, en coédition, d‘ouvrages inédits sur l’auteur et son héros, à l’occasion du 80e anniversaire du premier album de Tintin publié par Casterman, Les Cigares du pharaon. Le premier livre annoncé racontera ainsi l’entrée au catalogue de cette bande dessinée mythique, et sa refonte par les studios Hergé pour arriver à la version couleurs connue aujourd’hui.