Par Patricia Lyfoung. Delcourt, 10,95 €, le 4 avril 2012.

Surprotégé par sa mère, le prince d’un pays imaginaire, croisement entre le Luxembourg et Monaco,  ne connaît pas grand-chose du monde qui l’entoure, à part une dizaine de langues vivantes et quelques arts martiaux. Et le jour où la reine lui présente la starlette qu’elle a choisie pour devenir sa femme, il prend son courage à deux mains et s’enfuit pour Paris. Il va découvrir avec ses yeux ébahis les charmes de la capitale, et ceux de la vaisselle, car il se fait embaucher dans les cuisines d’un grand restaurant, menées par une demoiselle ambitieuse…

L’auteure de la saga à succès La Rose écarlate fait un détour par la fantaisie contemporaine avec cette nouvelle série, feuilleton pour midinettes mâtiné de gastronomie-spectacle façon Top Chef. Si son trait inspiré du manga est toujours aussi efficace et les thématiques abordées propres à séduire les jeunes filles rêvant du prince charmant, l’ensemble de ce premier tome souffre tout de même de ses grosses ficelles et de choix narratifs répétitifs mis en oeuvre par des protagonistes archétypaux : un personnage-titre au visage d’ange mais terriblement naïf et maladroit; une héroïne caractérielle, mais qui reste une fille dont le coeur est à prendre; un meilleur ami siiiii gentil (mais homo – un bon point, dans une série jeunesse, pour l’ouverture d’esprit et la tolérance), etc. Une palette de couleurs outrageusement pastel et une accumulation de gaffes et de quiproquos desservent les quelques moments drôles et bon enfant de ce volume. Espérons que la suite fasse fi de ce vernis superficiel et rendent plus palpables les personnages, les scènes humoristiques ne s’en porteront que mieux.

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