Undertaker #2
Jonas Crow, affublé de Madame Lin et Rose Prairie, traîne la dépouille de Joe Cusco à travers le désert. Direction la mine du patron, où il doit se faire enterrer. Mais c’est sans compter sur les mineurs d’Inoki City, passablement énervés, partis à leur trousse en quête du butin ingéré par Cusco. Entre escarmouches, guet-apens et acrobaties à flanc de ravin, tout ce petit monde risque de ne pas en sortir vivant…
Le premier tome d’Undertaker, signé du duo Dorison/Meyer (Asgard), avait séduit un large public. Le deuxième tome et épilogue, sélectionné à Angoulême 2016, embraye sur les mêmes chemins poussiéreux, avec les mêmes tronches dégoulinantes de sueur et ses personnages au caractère trempé. Le doux parfum de mort, exacerbé par la danse des vautours, suinte par tous les pores dans un western tendu où chacun joue sa propre carte. Mêlant duplicité, jeu de masques et sentiments naissants, les deux auteurs campent des personnages solides autour d’une intrigue parfaitement exécutée. Avec juste ce qu’il faut de rebondissements pour tenir en haleine. Par des dialogues justes et une ambiance digne des meilleurs films du genre. On peut juste regretter un tome lent dans ses vingt premières pages, très bavardes, et un récit qui, s’il n’ennuie jamais grâce à son sens du spectacle, ronronne par moment et avance sans grande surprise. Graphiquement, c’est propre, dense mais lisible pour un résultat puissant. Undertaker est donc un diptyque qui, sans éblouir, reste très plaisant.
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