Undertaker #3
Rose s’affaire à lancer l’entreprise de Jonas : discrétion, sobriété et un peu d’élégance devraient suffire à asseoir sa réputation de croque-mort bien sous tous rapports. Mais voilà, en pleine cérémonie, Charley Ashton reconnaît Strikland, le nom de Jonas quand ce dernier, soldat pendant la guerre de Sécession, tuait sans pitié. Ashton, ivre, lui affirme que « l’Ogre de Sutter Camp » est bel et bien vivant. Un souvenir qui hante encore Jonas et se rappelle à lui sous la figure d’un médecin-boucher…
Si l’Undertaker évoque pour certains un célèbre catcheur des années 90, il est désormais un personnage de BD en passe de devenir culte. La faute au duo Xavier Dorison (Long John Silver, Les Sentinelles, W.E.S.T., Asgard…) et Ralph Meyer (Asgard, Page noire, Des lendemains sans nuage…) qui, après un premier cycle réussi, lance le deuxième sur les mêmes rails enthousiasmants : avec un sens du dialogue et de la réplique ciselée, le scénariste tisse une intrigue au suspens parfaitement dosé et campe surtout des personnages puissants : un trio fort en gueule, au charisme rare – le roublard Jonas, la vénéneuse Rose et la tordante Lin –, un revenant avec un bras en moins, le colonel Charley, qui fait le lien avec le grand méchant boucher du Far West, Jeronimus Quint, médecin charmeur capable de vous tuer pour vous sauver. De l’action et de l’humour noir qui se conjuguent à la puissance naturelle du dessin de Ralph Meyer, très fort pour camper une imagerie de western sombre ou insuffler une étonnante énergie dans les moments de tension. C’est beau, efficace, agréablement frustrant. Et après trois tomes, on ne sait toujours pas qui est Jonas et encore moins cet ogre. Raaah… Mais ça saigne et ça va encore saigner !
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