Une aventure de Chlorophylle #1



Au royaume de Croquefredouille, c’est l’effervescence: dans quelques instants, le Festival international de cinéma va débuter. Cette année, le haut de l’affiche est tenu par un film que le public attend fébrilement, une super production inspirée des aventures de Chlorophylle, et de son acolyte Minimun, à l’époque où ils luttaient vaillamment contre l’infâme Anthracite. Les deux héros sont même venus en chair et en os pour assister à l’avant-première. Chlorophylle, qui a dû quitter prématurément son hibernation pour répondre à cette invitation, s’imaginait bien faire un retour paisible sur cette île qui a été pour lui le théâtre de tant de péripéties. Mais, vous vous en doutez, il est bien loin du compte. En effet, le bon roi Mitron XIII doit faire face aux revendications d’activistes bien déterminés à obtenir l’indépendance de la Fredouille, et ces derniers semblent prêts à utiliser les grands moyens. Entre tournée promotionnelle, protection de la princesse, kidnapping, jeu d’acteur, déguisement et trouble de la personnalité, pour Minimum et Chlorophylle, le retour aux affaires ne va pas être de tout repos.
Cela faisait 40 ans que le petit lérot le plus célèbre de la bande dessinée n’était pas réapparu dans des aventures inédites. On peut remercier Godi et Zidrou qui se sont chargés d’organiser ce sympathique retour. Pour l’occasion, ils ont été aux petits soins avec un scénario taillé sur mesure, dans l’esprit de ce que Raymond Macherot faisait à l’époque, une intrigue aux accents politiques sur fond de sujets de société subtilement abordés, comme l’homosexualité, la place des femmes, la célébrité ou encore l’exercice du pouvoir ! En guise d’hommages et pour créer du lien avec la série originale, les nouveaux maîtres à bord n’ont pas manqué de glisser de nombreux clins d’oeil tout au long du récit. Ces allusions aux épisodes passés feront le bonheur des lecteurs avertis et ne manqueront pas de titiller la curiosité de ceux qui découvrent seulement la série grâce à cette reprise, les invitant peut-être à se plonger dans les intégrales que les éditions Le Lombard ont publiées ces dernières années ?
Si côté scénario, l’esprit est parfaitement respecté, on constate au premier coup d’oeil que le dessin est lui aussi à la hauteur des attentes et du challenge qui se présentait devant le duo d’auteurs belges. Le pari est donc franchement réussi, Chlorophylle sort de son sommeil avec brio et la chute de cet album est annonciatrice de nouvelles aventures enthousiasmantes.
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octobre 16, 2014
rokkapokka« Cela faisait 40 ans que le petit lérot le plus célèbre de la bande dessinée n’était pas réapparu dans des aventures inédites. » Un peu moins longtemps (25 ans) : dernière aventure parue dans Tintin en 1989 – Le voyage infernal par Walli et Bom.
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