Van Gogh
La collection « Les Grands Peintres » des éditions Glénat alterne depuis l’an dernier le bon (Goya, Lautrec…) comme le moins bon (Pieter Bruegel). Elle s’enrichit en ce mois de janvier d’une nouveauté convaincante sur Vincent Van Gogh.
Pourtant, on pense tout connaître de l’itinéraire chaotique du peintre des Tournesols, de sa relation complexe avec son frère Théo, de son passage à Arles ou de ses derniers jours du côté d’Auvers-sur-Oise. Mais, fort du parti-pris de la collection, c’est-à-dire tourner autour de la biographie pour faire un pas de côté et proposer une vision proche de la fiction d’un épisode de la vie d’un peintre, Michel Durand trouve les bons ressorts à une excellente bande dessinée – bien meilleure que le Vincent de Barbara Stok.
De son trait vif et tout en énergie, il place, dans des paysages aux perspectives mouvantes, des personnages aux figures déformées, évoluant dans une sorte de vaudeville hirsute et excité, dépressif et agité, comme l’esprit torturé du peintre à l’oreille coupée. Bien appuyé par l’épatant boulot d’Alexandre Boucq aux couleurs – qui réussit à évoquer l’univers pictural de Van Gogh sans tenter de le plagier –, Michel Durand réussit à mêler faits historiques (plutôt centrés sur le volet familial) et vision personnelle des derniers jours de l’artiste. Joli coup.
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