Par Laurent Sieurac et Patrick Weber. Soleil, 13,50 €, le 28 avril 2010.

De l’ésotérisme, des nazis, de l’archéologie, des barbares sanguinaires… Tout dans ce premier volume d’un diptyque rappelle les tendances récentes en vogue en matière de bande dessinée mainstream. Hélas, ce n’est pas en mélangeant les fonds de bouteille, fussent-ils extraits de grands crus, qu’on obtient les meilleurs breuvages.

Patrick Weber (Les Fils de la Louve) narre ainsi la quête par une poignée de SS, stationnés en Normandie, d’une croix légendaire ayant appartenu à un roi viking, et capable selon eux de relancer le IIIe Reich. Mais en scindant son récit en deux histoires parallèles (une aventure médiévale, avec les blondinets envahisseurs du territoire franc, et un complot nazi), il dilue inutilement son intrigue, qui manque singulièrement d’énergie. Et dont le mystère est trop artificiellement entretenu. Côté dessin, Laurent Sieurac était plus en forme sur l’adaptation de L’Assassin royal. Son trait parfois mou, ses cadrages approximatifs et ses visages aux émotions difficilement palpables lassent vite. Seul point satisfaisant sur cet album : sa couverture, très réussie. Mais ça ne suffit pas.

La fiche de l’album sur nouvellesbd.com.
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