Par Aurélia Aurita et Frédéric Boilet. Les Impressions nouvelles, 16 €, le 8 septembre 2011.

Pour leur première oeuvre à quatre mains, le couple Aurélia Aurita (Fraise et chocolat) et Frédéric Boilet (Mariko Parade, L’Épinard de Yukiko) se penche sur le mythe de l’enfant sauvage. Ils mettent en scène une petite fille qui grandit dans une forêt des Vosges, aux côtés des oiseaux ou des écureuils. Mais la civilisation est tout près et voilà la petite sauvageonne adoptée par une gentille maman. Qui veut la laver, la coiffer, l’éduquer et… lui faire porter une culotte ! N’importe quoi !

Récit muet et intelligemment mis en couleurs (seuls les éléments que la petite fille peut identifier – les arbres, son propre corps… –  sont en couleurs), Vivi des Vosges se veut accessible aux plus jeunes. Et dans cette optique, c’est réussi : un humour contagieux doublé d’un trait vif rendent l’ensemble plutôt séduisant, pour les petits comme pour les grands. Ainsi, on rit et on s’attendrit devant les mésaventures de Vivi à l’école ou le désarroi de sa maman d’adoption face à leurs problèmes de communication. Une fois l’album refermé, on reste néanmoins un peu frustré, car ce personnage et cet univers avaient un potentiel important, qui auraient pu trouver leur véritable essor dans un récit plus long.

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