Voyage au centre de la Terre
« En Islande, ce qui est intéressant n’est pas à la surface. » C’est donc sous terre qu’Axel Lidenbrock va se glisser, avec son oncle Otto, éminent géologue et minéralogiste, et un chasseur d’eiders, sur les traces d’un autre explorateur qui assure être parvenu au “centre de la Terre”. Après l’ascension enneigée, déjà périlleuse, d’un volcan éteint, le petit groupe s’aventure donc dans les entrailles de la roche, pour un merveilleux et palpitant parcours…
L’Italien Matteo Berton se lance dans les pas de Jules Verne en adaptant son roman d’aventures Voyage au centre de la Terre (1864). La couverture donne le ton : une masse d’éléments graphiques savamment intriqués, des teintes terreuses — gris, noir, marron — et, au milieu, trois minuscules personnages. La suite est à la fois minimaliste et furieusement détaillée. De petites cases aux contours doux déroulent une exploration captivante, alternant les gros plans sur un noeud, une lampe, un morceau du décor, et les scènes plus classiques où les héros sont en action.
L’auteur réussit à rendre son récit à la fois dense et aéré, intercalant ici ou là quelques pleines planches décalées, listant scrupuleusement le matériel de l’expédition, ou montrant quelques plantes, à la manière d’un manuel scientifique. Illuminé d’un vert d’eau, qui figure souvent l’eau, l’air ou les plantes, son dessin se passe de trait, jouant sur les aplats. Mêlant sensations organiques et paniques claustrophobiques, ce Voyage révèle ses mille péripéties avec une belle finesse.
Publiez un commentaire